- sternutatoire
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⇒STERNUTATOIRE, adj.MÉD. Qui irrite la muqueuse nasale et provoque l'éternuement. Médicament sternutatoire. Boîtes (...) à compartiments contenant (...) quelque poudre sternutatoire (GIDE, Caves, 1914, p. 684). Cela sent tout ce que l'on veut là-haut [à 3 000 mètres], les forêts, les pâturages, l'odeur sternutatoire du métro, la poussière des grandes villes (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 50).— Empl. subst. masc. Médicament, poudre provoquant l'éternuement. Bridoux (...) possède un chien qui tombe en convulsions dès qu'on lui présente une tabatière (...). Croirait-on qu'un simple sternutatoire pût exercer de tels ravages dans l'organisme d'un quadrupède? (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 50).REM. Sternutatif, -ive, adj., méd., synon. de sternutatoire. En empl. subst. Est-ce que M. Duchâtellier va établir un entrepôt de son sternutatif près de notre bureau de tabac? (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1844, p. 457).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. XIIIe s. subst. esternuatore de poldre de ellebore (Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 489); 1360-65 un sternutoire pour faire esternuer (Commentaires de Martin de St-Gille sur les Amphorismes d'Ypocras, éd. G. Lafeuille, V, 49, p. 130); 1569 sternutatoires (DALESCH., Chir., p. 116 ds GDF. Compl.). B. 1690 adj. remede sternutatoire (FUR.). Dér. du supin du lat. sternutare (éternuer); suff. -oire.
sternutatoire [stɛʀnytatwaʀ] adj.ÉTYM. 1429; aussi sternutatif, 1690; subst. esternuatore, attestation isolée, XIIIe; de sternutation.❖♦ Méd. Qui provoque l'éternuement. || Poudre, médicament sternutatoire.0 Les plus hautes branches (…) jonchaient le sol bouleversé, inextricablement enchevêtrées, leur écorce en charpie, l'aubier haché par la mitraille, leurs feuilles mortes sentant fort et leur bourre cotonneuse qui s'échappait au moindre souffle de leurs cosses, de leurs bourses écrasées ayant une action sternutatoire.B. Cendrars, la Main coupée, Œ. compl., t. X, p. 167.➪ tableau Noms de remèdes.
Encyclopédie Universelle. 2012.